Monte, écureuil, monte au grand chêne,
Sur la branche des cieux prochaine,
Qui plie et tremble comme un jonc.
Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
Oh ! vole et monte à tire-d'aile
De l'église à la citadelle,
Du haut clocher au grand donjon.
Vieux aigle, monte de ton aire
A la montagne centenaire
Que blanchit l'hiver éternel.
Et toi qu'en ta couche inquiète
Jamais l'aube ne vit muette,
Monte, monte, vive alouette,
Vive alouette, monte au ciel !
Et maintenant, du haut de l'arbre,
Des flèches de la tour de marbre,
Du grand mont, du ciel enflammé,
A l'horizon, parmi la brume,
Voyez-vous flotter une plume
Et courir un cheval qui fume,
Et revenir mon bien-aimé ?
Expectation
Squirrel, mount yon oak so high,
To its twig that next the sky
Bends and trembles as a flower!
Strain, O stork, thy pinion well,—
From thy nest 'neath old church-bell,
Mount to yon tall citadel,
And its tallest donjon tower!
To your mountain, eagle old,
Mount, whose brow so white and cold,
Kisses the last ray of even!
And, O thou that lov'st to mark
Morn's first sunbeam pierce the dark,
Mount, O mount, thou joyous lark—
Joyous lark, O mount to heaven!
And now say, from topmost bough,
Towering shaft, and peak of snow,
And heaven's arch—O, can you see
One white plume that like a star,
Streams along the plain afar,
And a steed that from the war
Bears my lover back to me?