Grand artiste couché sous la terre éplorée,
Vaincu frappé debout sous la pierre étendu,
Rêveur déchu du haut de ton rêve éperdu,
Je veux chanter envers ta mémoire sacrée.
L’outil dur des graveurs dans la main inspirée,
Comme un stylet de feu vers l’idéal tendu,
De l’âpre vérité fouillant le ciel ardu,
Y traça dans l’art pur, une route ignorée.
Ton pinceau si léger qu’on l’aurait cru mouillé
Des seuls pleurs du malin sous le bois effeuillé
Fit revivre l’azur dans sa clarté première.
Interprète immortel du charme aérien,
Dans l’ombre descendu si ton corps n’est plus rien,
Ton œuvre te survit tout baigné de lumière.