Sous les premiers soleils qui déchirent la nue
L’air plus doux s’allanguit de parfums hésitants.
Ô mon unique amour, que ne t’ai-je connue
Sur le seuil embaumé d’un éternel printemps !
L’air plus doux s’allanguit de parfums hésitants :
Déjà l’âme des fleurs frissonne sous la terre.
Sur le seuil embaumé d’un éternel printemps
Comme un lys eut fleuri ta Beauté solitaire.
Déjà l’âme des fleurs frissonne sous la terre
L’espoir des renouveaux vers l’azur est monté.
Comme un lys eût fleuri ta Beauté solitaire,
Vers mon cœur grand ouvert inclinant sa fierté.
L’espoir des renouveaux vers l’azur est monté.
Les pleurs de la rosée attendent des calices.
Vers mon cœur grand ouvert inclinant sa fierté
Ta bouche m’eût versé d’immortelles délices.
Les pleurs de la rosée attendent des calices
Pour y désaltérer l’âme en feu du soleil.
Ta bouche m’eût versé d’immortelles délices,
À mon cœur grand ouvert buvant mon sang vermeil
Pour y désaltérer l’âme en feu du soleil
Les roses vont lever leur coupe d’odeur pleine.
À mon cœur grand ouvert buvant mon sang vermeil
Ta lèvre eût embaumé mon cœur de son haleine.
Les roses vont lever leur coups d’odeur pleine
Dans un enchantement de sons et de couleurs.
Ta lèvre eût embaumé mon cœur de son haleine,
Souffle dont la caresse est l’oubli des douleurs.
Dans un enchantement de sons et de couleurs,
Les bois vont revêtir leur parure éternelle.
Souffle dont la caresse est l’oubli des douleurs
La mort me serait douce à venir sur ton aile !
Les bois vont revêtir leur parure éternelle :
Déjà les bruits du soir ont la douceur d’un chant
La mort me serait douce à venir sur ton aile,
Ô chère vision que mes yeux vont cherchant !
Déjà les bruits du soir ont la douceur d’un chant.
Ô mon unique amour, qu’êtes-vous devenue ?
Ô chère vision que mes yeux vont cherchant
Sous les premiers soleils qui déchirent la nue !