Paul Armand Silvestre


La chanson du souvenir

Dans le vol tremblant de l’heure
Que nul ne peut retenir
Passe lentement et pleure
La chanson du souvenir.

Et quand sa course l’emporte
Plus loin que ne vont nos yeux,
Plus d’une voix longtemps morte
Murmure encor des adieux.

Ainsi chaque heure envolée
Du nid fragile des jours
Nous fait plus inconsolée
La perte de nos amours !
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