À l’heure de silence et d’ivresses profondes,
Où, vers les horizons, le voyageur divin,
Se penchant sur les vertes ondes,
Baigne ses pieds lassés du céleste chemin ;
À l’heure où le sommeil berce l’ange et la femme,
Où la splendide nuit épand ses flots d’amour,
À l’heure de délire où l’âme,
Par élans d’infinis, rêve un dernier séjour ;
Qu’il est doux, qu’il est doux, loin de la terre infime,
Comme l’aigle au soleil, par le calme sublime,
De s’élancer seul vers son Dieu,
De lire aux cieux profonds sa parole éternelle
Sur l’orbe des mondes en feu.
Et d’écouter longtemps tous les bruits de son aile !