Loin du bal, dans le parc humide
Déjà fleurissaient les lilas ;
Il m’a pressée entre ses bras.
Qu’on est folle à l’âge timide !
Par un soir triomphal
Dans le parc, loin du bal,
Il me dit ce blasphème :
« Je vous aime ! »
Puis j’allai chaque soir,
Blanche dans le bois noir,
Pour le revoir
Lui mon espoir, mon espoir
Suprême.
Loin du bal dans le parc humide
Qu’on est folle à l’âge timide !
II
Dans la valse ardente il t’emporte
Blonde fiancée aux yeux verts ;
Il mourra du regard pervers,
Moi, de son amour je suis morte.
Par un soir triomphal
Dans le parc, loin du bal
Il me dit ce blasphème :
« Je vous aime ! »
Ne jamais plus le voir…
A présent tout est noir ;
Mourir ce soir
Est mon espoir, mon espoir
Suprême.
Dans la valse ardente il l’emporte
Moi, je suis oubliée et morte.
Époque perpétuelle
Inscriptions cunéiformes,
Vous conteniez la vérité ;
On se promenait sous des ormes,
En riant aux parfums d’été ;
Sardanapale avait d’énormes
Richesses, un peuple dompté,
Des femmes aux plus belles formes,
Et son empire est emporté !
Emporté par le vent vulgaire
Qu’amenaient pourvoyeurs, marchands,
Pour trouver de l’or à la guerre.
La gloire en or ne dure guère ;
Le poète sème des chants
Qui renaîtront toujours sur terre.