Ce n’est pas d’hier que d’exquises poses
Me l’ont révélée, un jour qu’en rêvant
J’allais écouter les chansons du vent.
Ce n’est pas d’hier que les teintes roses
Qui passent parfois sur sa joue en fleur
M’ont parlé matin, aurore, fraîcheur,
Que ses clairs yeux bleus et sa chevelure
Noire, sur la nuque et sur le front blancs,
Ont fait naître en moi les désirs troublants,
Que, dans ses repos et dans son allure,
Un charme absolu, chaste, impérieux,
Pour toute autre qu’Elle a voilé mes yeux.
Ce n’est pas d’hier. Puis le cours des choses
S’assombrit. Je crus à jamais les roses
Mortes au brutal labour du canon.