Je crois que Maulegne vous a faite en peinture
Droite dans le gazon rare et les arbres fins,
Au bord d’une mer bleue, où, civils, des dauphins
Escortent des vaisseaux à la basse mâture.
Vous menez, garrottés d’une rouge cinture,
Des amours; sans souci de leurs pleurs vrais ou feints
Vous rêvez des projets dont nul ne sait les fins,
Laissent vos cheveux d’or flotter à l’aventure.
Ou, prêtresse venue avec les chefs normands,
C’était vous qui rendiez dociles et dormants,
Par vos chansons, les flots insoumis de la Seine.
Echappés à d’anciens tableaux, d’anciens romans,
Ainsi, votre beauté m’étonne sur la scène
Du monde de nos jours, pauvre en enchantements.