Bien que parisienne en tous points, vous avez
Conservé dans votre être un parfum bucolique,
Legs immatériel des poèmes rêvés
Par votre mère; ainsi votre forme s’explique.
En effet, votre voix a des sons dérivés
Du parler berrichon lent et mélancolique,
Et tous vos mouvements, que j’ai bien observés,
Me font penser à Ruth, la glaneuse biblique.
De vous s’échappe un vague arôme de foins mûrs.
Comme ceux des lézards qui dorment sur les murs,
Vos yeux pleins de soleil sont prêts à toute alerte.
Et, par bonté pour ceux que vos yeux ont touchés,
Sous des aspects mondains et roués, vous cachez
Que vous n’aimez au fond que la campagne verte.